Je ne suis d’aucun parti, d’aucune tendance.
Je suis d’une croyance, de la foi inébranlable dans le partage des idées, de l’enrichissement mutuel, d’une union qui fait la force.
Je suis et resterai toujours persuadé qu’aucune personne, parti ou doctrine n’a le monopole des idées et des solutions.
Je n’ai jamais levé la voix, le clavier ou le stylo contre un parti ou l’autre. Cependant, je suis, en tant que chef d’entreprise, obligé de réagir face à la campagne de haine, lancée par le Parti Socialiste.
Suite à la mise en place d’un saut d’index, les ténors du Parti Socialiste crient l’injustice, la révolte et le scandale sur tous les médias. Les éléments de langages sont diffusés en boucle via radio, télévision et Facebook. L’équipe de communication a créé des affiches mettant en avant « 400 Euro de perte par an et par travailleur », soit une semaine de travail « offerte au patronat ».
Je ne rentrerai pas sur l’analyse du message qui est totalement faillible, pour ne pas dire mensonger (le calcul des 400 Euro étant totalement relatif au salaire, condition familiale, état des crédits en cours, etc.), mais sur ses conséquences sociales.
Une fois de plus, les travailleurs voient au travers de vos yeux rouges de colère (et non point de socialisme), que les patrons les « volent ».
Les médias sociaux s’enflamment et les tensions, une fois de plus, se multiplient.
En Wallonie les TPE/PME de 0 à 9 personnes, représentent 94,89% des entreprises et donc des emplois (voir chiffres sur http://www.awt.be/web/dem/index.aspx?page=dem,fr,pme,010,006)
Nous, patrons de TPE et/ou PME, majorité économique silencieuse du Royaume, avons beaucoup souffert de la crise depuis 2008, et souffrons encore (voir mon précédent billet « Caterpillar et ses 1400 travailleurs, c’est triste mais… pourquoi ne parle-t-on jamais des « autres » ? » sur http://www.ihaveto.be/2013/03/caterpillar-et-ses-1400-travailleurs.html).
Grâce à vous, force est de constater, que nous allons souffrir un peu plus. Alors que nous nous battons chaque jour pour faire avancer nos navires, alors que nous faisons preuve d’incroyable trésors d’imagination pour maintenir une ambiance de travail heureuse, harmonieuse et productive, vous venez mettre à mal nos sacrifices de tous les instants, par votre campagne démagogue, voire haineuse.
Nous, patrons de Wallonie, devons-nous expliquer auprès de nos employés, nous excuser d’un saut d’indexe, qui est pourtant réellement nécessaire d’un point de vue économique.
Depuis 2008, la plupart d’entre nous n’a pu augmenter les prix de ses produits ou services, car la crise étant là, toute augmentation signifient perdre des clients au profit d’une concurrence souvent étrangère, toujours moins chers. Depuis 2008, nous, patrons des PME et TPE wallonnes, sommes devenus des orfèvres de la gestion, afin de suivre ces index, tout en préservant les emplois.
Pourquoi ? Pourquoi investissez-vous tant d’énergie à saboter nos efforts visant à maintenir une cohésion sociale et économique ? Pourquoi rendre impossible ces mots : « Merci Patron des efforts que vous accomplissez chaque jour afin que nous ayons un travail où nous sentons heureux. » ?
Pourquoi faire naître : « C’est dégueulasse, cette année, nous allons travailler une semaine gratuitement ! » ?
Pourquoi, pourquoi, oui pourquoi ?
Je vous demande humblement, en toute amitié, de réfléchir à vos responsabilités, de réfléchir aux tensions, problèmes et difficultés que vos communications maladroites font naitre. Plutôt que d’investir énergie et argent dans la création d’un nouveau shiisme sociale, je vous invite à considérer la possibilité de vous investir dans le développement de synergies et solutions positives durables.
Les problèmes, questions et possibilités sont nombreuses ; je reste persuadé de la totale capacité du Parti Socialiste à créer des choses merveilleuses, qui aideront le Belgique à être plus belle et plus prospère.
Enfin, j’espère que vous m’excuserez d’avoir osé parler au nom des patrons des TPE et PME wallonne, sans leur en avoir demandé la permission ; mais je suis sincèrement convaincu que mes mots ne sont pas dénués de sens, ni de réalité sociale.
Si certains chefs d’entreprises se sentent blessés par mes mots et idées, je leur présente mes plus sincères excuses.
Brice Cornet, chef d’entreprise – Simple CRM GROUP http://the-happiness-at-work.com/
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